Sclérose en plaque
Présentation de la maladie :
La sclérose en plaques est une maladie qui affecte le système nerveux central, plus précisément le cerveau, les nerfs optiques et la moelle épinière. Cette maladie altère la transmission des influx nerveux. Jusqu’à aujourd’hui, les causes de l’apparition de la sclérose en plaques ne sont pas encore clairement établies par les chercheurs.
La sclérose en plaques est auto-immune chronique, c’est-à-dire que le système immunitaire combat ses propres cellules parce qu’il les considère à tort comme des ennemis.
Les Axones (communément appelées fibres nerveuses) sont entourées par une gaine appelée la myéline qui protège ces fibres et accélère la transmission des messages et influx nerveux (Voir au-dessus le schéma du neurone). Cette maladie provoque des d’inflammations entraînant, dans certains endroits, la destruction de cette myéline par une réaction auto-immune. En gros, la sclérose en plaques pousse le système immunitaire à détruire la myéline en lui faisant croire qu’il s’agit d’un corps étranger.
La maladie évolue par poussées, c’est-à-dire des périodes d’apparition de nouveaux symptômes ou de réapparition d’anciens. Ces poussées peuvent durer quelques jours tout comme elles peuvent s’étaler sur un mois pour après disparaître progressivement. La durée qui sépare une poussée d’une autre est variable. Elle peut être d’environ un mois voire plus.
Symptômes :
Comme nous l’avons mentionné précédemment, la sclérose en plaques évolue par poussées. Cette maladie évolue de façon imprévisible et touche chaque personne différemment. Les symptômes qui se manifestent pendant une crise peuvent varier en nature tout comme en intensité. Le malade peut ressentir un engourdissement d’un membre ou carrément une sensation de décharge électrique dans un membre ou dans le dos. Dans d’autres cas, les symptômes de la maladie peuvent se manifester sous forme de crises convulsives, de troubles de la vision, de troubles des mouvements, des étourdissements et la sensation de tête qui tourne, des maux de tête, des tremblements, etc .
Sur le long terme, ces symptômes peuvent devenir permanents et rendre le malade invalide étant donné que plusieurs fonctions sont touchées tels que la mémoire, la perception sensorielle, la parole ainsi que le contrôle des mouvements.
Formes de la maladie:
Il existe trois formes principales de la sclérose en plaques :
Forme rémittente: La sclérose en plaques débute par la forme rémittente, c’est-à-dire que les poussées sont entrecoupées. Environ 15 ans après le diagnostic de la maladie sous la forme rémittente, la plupart des malades voient leur maladie s’aggraver de façon continue et passer à l’étape de la forme secondairement progressive (Voir la 3ème forme).
Forme primaire progressive : À l'inverse de la forme rémittente, il n’existe pas vraiment de poussées dans la forme primaire progressive. Néanmoins, il y a un grand risque à ce que la maladie s’empire de temps à autre. La maladie évolue donc lentement et constamment. Elle apparaît généralement quand la personne atteint la quarantaine. Il est à noter que 10% des cas de la sclérose en plaques sont de la forme primaire progressive.
Forme secondairement progressive: Comme nous l’avons signalé en haut, la forme secondairement progressive vient après une forme rémittente. Mais contrairement à cette dernière, il n’y a pas de véritables répits après les poussées lors de la forme secondairement progressive, ce qui rend le malade de plus en plus infirme.
Personnes à risque :
- Les personnes dont un proche parent est atteint de sclérose en plaques sont plus disposées à développer la maladie. Cela dit, la sclérose en plaques n’est pas forcément une maladie héréditaire.
- La sclérose en plaques est plus fréquente sous les climats nordiques, comme pour l'Amérique du Nord. L’Europe du Nord est également concernée par la maladie ainsi que le Japon. Par contre, le risque est faible dans les régions méridionales et tropicales.
- Pour une raison encore inexpliquée, les femmes sont plus victimes de cette maladie que les hommes.
Diagnostic :
Le diagnostic ne peut se reposer uniquement sur les symptômes, puisque beaucoup de maladies ont les mêmes symptômes que ceux de la sclérose en plaques. Le médecin établi son diagnostic en se reposant sur d’abord les symptômes et les antécédents, puis et surtout sur une IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique). L’IRM peut confirmer à 100% si la personne est atteinte de sclérose en plaque ou non.
Traitements :
Traitement des poussées : Le traitement consiste à administrer par voie intraveineuse une forte dose de corticoïde. Il s’agit de 3 perfusions de 1 gramme sur 3 à 5 jours. La première perfusion est habituellement exécutée à l’hôpital, quant aux deux autres, elles peuvent être effectuées à domicile. Ce traitement permet de réduire la durée des poussées étant donné que qu’il n’y a pas de traitement pour faire disparaître pour toujours ces poussés. Elles apparaissent, durent quelques jours et disparaissent après pour réapparaitre à nouveau ultérieurement. Les corticoïdes ne peuvent pas être prescrits sur de longues durées, sinon, ils finiront par provoquer d’autres maladies telles que l'ostéoporose, le glaucome, diabète, l’hypertension artérielle, troubles psychique telle que la psychose, ou encore tassement vertébral.
Traitement de fond : Si le premier type de traitement permet de réduire la durée des poussés, le second permet de diminuer la fréquence de ces poussés et freiner un peu l’évolution de la maladie en réduisant l’activité du système immunitaire et freiner la destruction de la myéline. Ce type de traitement est proposé dès le début de forme Rémittente. Parmi ces traitements, il y a les immunomodulateurs et les immunosuppresseurs.
Soins de rééducation : La rééducation permet aux malades d’avoir une certaine autonomie. Elle diminue ainsi les conséquences physiques et psychologiques de la maladie pour offrir une meilleure vie. Plusieurs spécialistes peuvent entrer en jeu, notamment le kinésithérapeute, le psychologue et l’orthophoniste.